Dans ce bref entretien réalisé pour le dossier de presse du Challenge, Laëtitia Moreau revient sur ces motivations à s’engager dans un projet de web-documentaire, en complément de son documentaire pour la télévision.
Pourquoi un web-documentaire ?
En tant que réalisatrice de documentaire, l’idée de réaliser un web documentaire m’a tout de suite séduite car il y a toujours des parties de l’enquête de préparation du documentaire que l’on doit sacrifier à l’heure d’écrire son synopsis et de tourner pour la télévision. Ce support me permet donc de développer un point important, le scandale de la Texaco, et d’apporter un complément d’information au documentaire qui passera sur Canal+.
Je l’ai pensé comme un documentaire à part entière et non comme une version un peu modifiée du film réalisé pour la télévision. L’écriture du synopsis a été un exercice nouveau et créatif. Un exercice de mise en scène d’un travail qui normalement ne se voit pas dans les documentaires que je réalise : celui de l’enquête journalistique. Une mise en scène possible par l’utilisation de tous les supports du web (photos, texte, musique, vidéo et lien interactif) mais dans le cadre d’une contrainte forte : le respect de la réalité des faits et des propos.
Qu’est-ce que le web peut apporter au projet ?
Il y avait de la part des personnes filmées en Equateur comme une frustration que la diffusion soit uniquement en France. C’est un sujet global qui mérite une diffusion globale ce que nous offre évidemment le web documentaire.
Un vision engagée ?
J’aimerais évidemment qu’il connaisse la diffusion la plus large possible pour faire connaître les enjeux qui traversent l’Amazonie équatorienne. Sur ce sujet spécifique, le web permet à l’internaute de prendre conscience et position sur un sujet qui a priori est éloigné de lui. Cet aspect « citoyen du monde » est aussi très motivant dans ce projet.
En savoir plus sur le challenge : le procès du pétrole en Amazonie
Voir le webdoc sur canalplus.fr
Lire l’entretien avec Samuel Gontier sur Telerama.fr